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Friction(s)

Geste, trace et tension. Séries d’images créées en 2025.


Cette série d’œuvres sur papier explore la rencontre entre deux forces : d’une part, la fixité presque froide des photographies imprimée en noir et blanc — qu’elles soient générées par intelligence artificielle ou photographiques — et d’autre part, la vitalité immédiate du geste pictural. En superposant encres, acrylique, fusain, pastel et traits spontanés au crayon sur ces images imprimées, j’ouvre un espace de friction entre mémoire et présence, entre surface et profondeur, entre figuration et abstraction. Chaque image devient un champ de tension : l’imprimé agit comme un cadre, un contexte, un passé reconstitué tandis que le geste pictural vient perturber, détourner ou révéler des zones de sens enfouies. Le noir et blanc de l’image imprimée évoque la distance, l’archive, la trace (accentuée par l’impression au laser qui rend visible le transfert numérique vers le support physique); le geste coloré, brut ou minimal, agit comme un contrepoint immédiat, intuitif, presque instinctif. Il redonne corps à l’image, lui insuffle un rythme, une présence humaine, imparfaite.

Ces œuvres donnent à voir non seulement une image, mais un processus : celui d’une mémoire transformée par l’acte de création, par l’intervention humaine; d’un regard qui s’inscrit physiquement sur ce qui semblait figé. Ce travail s’inscrit dans une réflexion plus large sur la matérialité et la véracité de l’image à l’ère numérique, de l’image comme trace, et de l’impermanence du souvenir et la multiplicité des couches qui composent toute perception. Une démarche picturale qui s’inscrit dans la trajectoire d’artistes tels que Robert Rauschenberg, Georges Mathieu ou Andy Warhol.

C’est un dialogue entre passé, présent et futur. Le futur par l’utilisation d’images générées par Midjourney, le passé par les œuvres muséales de l’Antiquité et du Moyen Âge photographiées, et le présent par les photographies et le travail sur médium papier. En effet, ces images sont “mise en présent” à travers une nouvelle lecture: en les imprimant, en leur donnant physicalité, et en peignant dessus, c’est une reprise de contrôle par l’humain sur l’IA et le numérique, et inscrit la démarche par extension dans le continuum de toute l’histoire de l’art.

Techniques mixtes : encre de Chine, acrylique, crayon, fusain ou pastel sur impression sur papier d’images générées par IA ou de photographies. Cliquez sur les images pour lire la description complète des œuvres.

Série 9 — 11-14 août 2025

Série 8 — 2-4 août 2025

Série 7 — 31 juillet 2025

Série 6 — 28 juillet 2025

Série 5 — 23 juillet 2025

Série 4 — 21 juillet 2025

Série 3 — 19 juillet 2025

Série 2 — 17 juillet 2025

Série 1 — 15 juillet 2025

Festival de musiques de création

Je présente en ouverture du Festival de musiques de création le 8 mai prochain le résultat d’une résidence de création d’un mois au CEM (Centre d’Expérimentation Musicale) à Chicoutimi-Nord. Une œuvre unique entre jazz, musique contemporaine et rock progressif, inspirée par un travail de recherche dans les archives historiques du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Je serai accompagné des musiciens : Luc Lévesque (basse), Pascal Beaulieu (guitare et électroniques), Samuel Gaudreault (guitare), Sébastien Savard (violon), Robert Pelletier (percussions), Mathieu Létourneau (batterie), Andréa Doucet (saxophones).

Une nouvelle création, présentée en première mondiale en ouverture du FMC!

Ce projet a été rendu possible grâce à une bourse de création du Conseil des arts et des lettres de Longueuil.

Topochronies

Topochronies est une fresque de musiques progressives créée en 2024 qui explore le subconscient collectif québécois à travers les archives sonores. Cette section du site présente la démarche, les principales étapes de création et les documents de travail en lien avec ce projet.


Depuis plus d’une vingtaine d’années, Simon et Magella jouent ensemble dans divers projets. Ils ont enregistré en studio plusieurs sessions d’improvisations en duo claviers et batterie, dont certaines ont été diffusées sous forme de vidéos en 2011. Quelques années plus tard, ils ont commencé à improviser avec des instruments virtuels et des séquences manipulées en temps réel avec Ableton Live (voir des extraits ici). De ces expériences est né le désir de travailler plus en profondeur les possibilités de cette formation en créant un répertoire de compositions plus étoffées.

Une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) obtenue en 2017 a permis de créer la musique du projet Topochronies, conçu à l’origine dans l’optique d’un spectacle qui combine improvisation et composition, traitement en temps réel et séquences électroacoustiques et électroniques.

Simon Côté-Lapointe, claviers – Captation vidéo réalisée en 2017 (image : Martin Gauthier)
Magella Cormier, batterie – Captation vidéo réalisée en 2017 (image : Martin Gauthier)

Topochronies est un projet de musique mixte jazz-progressif-expérimental qui combine improvisation et composition, séquences électroacoustiques et électroniques, et instruments acoustiques et électriques. Composé et réalisé par le claviériste Simon Côté-Lapointe avec la collaboration du batteur Magella Cormier, l’album-concept est une fresque qui prend comme points d’ancrage l’histoire récente du Québec.

→ Accroches/teasers vidéo


→ Écouter en ligne


Liste des pièces

1ère partie

  • Introduction : les tranches du passé [1:43]
  • Prolégomènes ou d’abord plus loin [3:55]       
  • Et, je puis vous dire… [4:16]
  • La traversée du désert [3:24]
  • Répons de la nuit de la poésie [4:39]
  • Panis angelicus/Oublions le passé (partie 1) [11:35]

2e partie

  • Témoins muets des récits effacés [9:23]
  • Trois peintres du Refus Global [5:59]
  • Émergence du subconscient collectif [7:19]
  • Anthropologie interculturaliste [6:27]
  • Épilogue/Oublions le passé (partie 2) [5:09]

TOTAL : [63:51]

Musiciens

  • Simon Côté-Lapointe : composition et arrangements, piano, synthétiseurs, basse, kalimba, échantillonnage et traitements électroacoustiques
  • Magella Cormier : batterie, composition et arrangements
  • Jerry De Villiers Jr : guitare électrique (pistes 6, 7 et 9)
  • Tariq Amery : saxophones ténor (2 et 8), soprano et alto (9)
  • Nicola Carillo : guitare électrique solo (3)
  • Michaël Cotnoir : guitare électrique ambiante (3)

Toutes les pièces ont été composées, arrangées et mixées par Simon Côté-Lapointe avec la collaboration de Magella Cormier (SOCAN 2024);

Enregistrées et mixées en 2023 et 2024 au studio 1982 (Longueuil) et au studio Magma (Notre-Dame-de-Bonsecours).

Matriçage, graphisme et œuvre de la couverture du livret : Simon Côté-Lapointe.

La création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).

Archives et sources sonores utilisées

  • Narration de Jean-Louis Millette. Source : Montréal citée : 60 ans d’histoire à travers les archives sonores, 1992. (piste 1)
  • Discours du général De Gaulle, Montréal, 24 juillet 1967. Source : Office National du Film du Canada. (piste 3)
  • Discours de René Lévesque, Montréal, 20 mai 1980. Source : Radio-Canada Archives. (piste 4)
  • « Marie-Victorin parle d’un arbre », [1930-1942]. Source : Montréal citée : 60 ans d’histoire à travers les archives sonores, 1992. (piste 4)
  • « La Nuit de la poésie, 27 mars 1970 », extraits de Michèle Lalonde (Speak White) et Claude Gauvreau. Source : Office National du Film du Canada. https://youtu.be/t_YXwoEVxjw?si=03wmGWq0pvtmH5ya (piste 5)
  • « Panis angelicus », composé par César Franck; interprété par Joseph Saucier, baryton. Source : Berliner Gram-O-Phone Co, Montréal, [1900?] Source : BAnQ. https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/1257 (piste 6)
  • « Oublions le passé », composé par Dickson; interprété par Torcom Bézazian, baryton avec orchestre. [New-York] : Columbia Record, [1915?] Source : BAnQ. https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/736 (pistes 6 et 11)
  • « Québec en 2060 », synthèse vocale d’un poème composé par ChatGPT et Simon Côté-Lapointe. (piste 7)
  • « HOKURO », Sachiyo Honda, Sabri Meddeb, Michael Northam (accordion, objects, strings, winds, voices and electronics), [2009]. Source : radio aporee maps, Internet archive. https://archive.org/details/Hokuro-StandingWaves (piste 7)
  • Extraits d’entrevues de Fernand Leduc (1996), Paul-Émile Borduas (1954) et Jean-Paul Riopelle (1981). Source : collection « Ils ont dit », BAnQ. (piste 8)
  • « 1348 – Corporate Werks » (2009), « We Know Time » (2009). Source : The Noise-Arch Archive, Internet archive. https://archive.org/details/noise-arch (piste 9)
  • George Kingsley Roth: Fijian Music, Songs and Dances: Doc.381, ‘Nose flutes and shell trumpets’, 1957. Source : University of Cambridge, World Oral Literature Project Collections. http://www.dspace.cam.ac.uk/handle/1810/244326 (piste 10)
  • « Enonyi kolojjo khumutiyeere », [1964-1997]. Source : Peter Cooke Uganda Collection, British Library. (pistes 3 et 10)
  • Free music archives https://freemusicarchive.org/ [extraits]

Répons de la nuit de la poésie [vidéo]

Archives sonores et visuelles utilisées :

“La Nuit de la poésie, 27 mars 1970”, extraits de Michèle Lalonde (Speak White) et Claude Gauvreau. Source : Office National du Film du Canada. https://www.youtube.com/watch?v=t_YXwoEVxjw&t=0s

“Emak-Bakia”, Man Ray (1926), https://archive.org/details/man-ray-emak-bakia-1927

→ Démarche

Fruit d’un travail échelonné sur 7 ans, Topochronies prend comme point de départ un lieu (topo), le Québec, exploré à travers ses temporalités (chrono) manifestées par des archives sonores qui sont autant de points d’entrée ou d’encrage pour construire les compositions. Il en découle un voyage à travers l’inconscient collectif québécois envisagé sous le prisme de l’inconscient du compositeur Simon Côté-Lapointe.

Des extraits d’archives sonores sont utilisés tout au long de l’album, tantôt comme trame narrative, tantôt comme matériau musical. On peut y entendre entre autres le général De Gaulle, René Lévesque, les poètes Michèle Lalonde et Claude Gauvreau, le frère Marie-Victorin ainsi que les peintres Fernand Leduc, Paul-Émile Borduas et Jean-Paul Riopelle. Les pensées, émotions, textures et non-dits que les archives évoquent interviennent à différents niveaux rendus possibles selon les composantes des documents mises à profit : contenus, contenants, contextes. Chaque section procède d’un processus compositionnel différent qui emprunte au jazz, au fusion et au progressif; aux musiques du monde, actuelle, électroacoustique et électronique. Les compositions sont structurées autour de riffs aux rythmiques complexes souvent asymétriques (13, 15, 7) sur lesquels se superposent une harmonie et des mélodies polymodales, voire dans certaines sections, polytonales.

À cela s’ajoute les claviers et la batterie virtuoses de Côté-Lapointe et Cormier qui tiennent une bonne place au sein d’arrangements et d’orchestrations étoffés. Des solistes invités les rejoignent sur quelques pistes : les guitaristes Jerry De Villiers Jr et Nicola Carillo ainsi que le saxophoniste Tariq Amery. Il en résulte une œuvre-somme unique et dense dans laquelle s’imbriquent les diverses influences et techniques explorées depuis 20 ans par Côté-Lapointe, une galerie de tableaux contrastés que l’apport dynamique et polyrythmique de Cormier vient rehausser.

Photographies prises le 15 ‎février ‎2018 lors d’une séance de travail chez Magella (GIF, 2025)

→ Toute voix porte en elle [écrit sur l’album]

À la demande de Simon, le texte suivant a été écrit lors de l’écoute de l’album par l’auteur et artiste Alexis Desgagnés.

Images

Des photographies imprimées sur carton et peintes ont été réalisées par Simon Côté-Lapointe pour la pochette de l’album et des vidéos.

Topochronies : lancement d’album

Album de Simon Côté-Lapointe et Magella Cormier à paraître en décembre 2024

Je suis heureux de vous inviter au lancement de cet album qui est le fruit d’un travail de plus de 7 ans.


Topochronies est un projet de musique mixte jazz-progressif-expérimental qui combine improvisation et composition, séquences électroacoustiques et électroniques, et instruments acoustiques et électriques. Composé et réalisé par le claviériste Simon Côté-Lapointe avec la collaboration du batteur Magella Cormier. L’album-concept est une fresque dense et complexe qui se déploie musicalement sur plusieurs plans, mais qui prend comme points d’ancrage un lieu (topo), le Québec, exploré à travers ses temporalités (chrono) manifestées par des archives sonores.

Le lancement aura lieu le 1er décembre 2024 à La Sotterenea, 4848 St-Laurent, Montréal.

Billets en vente sur place au coût de 15$ ou Cliquez ici pour acheter votre billet en ligne

https://hecto.xyz/topochronies-lancement-dalbum

Exposition Conrad Poirier

Conrad Poirier (photoreporter 1912-1968)

“Valoriser les biens communs du domaine public”

Exposition à l’Université de Montréal


Je suis heureux de collaborer en tant qu’artiste visuel à l’exposition soulignant la tombée dans le domaine public des photographies de Conrad Poirier.

du 24 janvier au 31 mars 2019

Local C-3061, Carrefour des arts et des sciences, Pavillon Lionel-Groulx, Université de Montréal

Pour en savoir plus sur l’exposition :

https://domainepublic.savoirslibres.ca/2019/09/conrad-poirier/

Démarche de création

(Texte tiré de l’exposition)

Il y a trois composantes d’un document : contenu, forme et contexte. Le contenu correspond à la part abstraite, au signe, à l’essence, au signifiant, au fond et à l’objet du message, l’information et la connaissance qui visent à être transmises. Le contenu est ce qui est perceptible et interprétable comme véhiculant un sens. Il ne peut exister sans une forme qui en définisse ses limites temporelles et spatiales. Il n’a de sens que parce qu’il s’insère dans un contexte humain plus large. La dimension de la forme réfère quant à elle aux aspects du contenant, du format, de la structure, du signifiant, du support, de la manifestation, de la matérialité, de la technique, de l’inscription, de la trace et de la délimitation temporelle et spatiale du document. La forme correspond aux modalités de l’organisation intellectuelle et physique du contenu. La dimension du contexte réfère aux aspects sociaux et techniques (ce qui permet d’inscrire et de lire) ainsi que les métadonnées du document, soit les informations extérieures au document. Le contexte est le liant (humain, temporel, spatial, technique, etc.) entre le contenu et le contenant.

Les trois composantes (contenu, forme et contexte) s’articulent en quatre grandes strates définissant le document et son processus de constitution : expression, inscription, transmission et lecture. La première strate est l’expression, qui conjugue le signifiant et le signifié sous un mode spécifique (un média sonore, visuel, etc.) permettant au contenu de l’œuvre d’être exprimé. Ce contenu peut se manifester sous différentes formes et grâce à son inscription sur un support. La deuxième strate du document est l’inscription. L’inscription est la résultante de la fixation de l’expression du contenu sur un support. Le document est un artéfact, une inscription qui s’insère dans un système, un contexte de production et de consultation. Troisième strate, la transmission est l’organisation du document par son détenteur dans un ensemble, une structure ou un dispositif plus large qui permet la sauvegarde et la médiation de son contenu et de son contenant à travers le temps à des fins de réutilisation ultérieure. Il s’agit aussi de la temporalité du document qui débute dès le moment de sa création. Le niveau de la lecture est la consultation et l’interprétation, la réappropriation du contenu, de la forme et du contexte du document.

Lorsque je m’approprie les photographies de Conrad Poirier, il est possible de faire appel tant aux composantes qu’aux strates documentaires. Ainsi, j’utilise tantôt l’expression en superposant la signification des objets représentés dans les photographies pour faire émerger un autre sens que celui d’origine. J’utilise tantôt la forme de l’expression des photographies, c’est-à-dire l’exploitation de leurs qualités esthétiques en elles-mêmes sans nécessairement faire référence à leur signification. Il est aussi possible de faire référence au contexte d’expression et d’inscription des photographies. Par exemple, certaines des photographies de Conrad Poirier ont été prises lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale ou représentent des personnes connues. On retrouve des clins d’œil à ces contextes culturels dans l’œuvre Richard Trenet, tant par le titre que par la superposition des personnages célèbres.

Richard Trenet – Photomontage, Simon Côté-Lapointe 2019

L’inscription fixe les caractéristiques de la photographie : le type de pellicule, le type d’appareil, le format de l’image, le développement, etc. sont autant d’aspects à exploiter dans l’usage créatif des archives photographiques. Par exemple, dans Saut en hauteur, j’ai mis en perspective les traces de la pellicule et du format d’image en laissant apparaître les bords et les inscriptions de la photographie d’origine.

Saut en hauteur – Photomontage, Simon Côté-Lapointe 2019

La transmission est la dimension temporelle de la photographie. Elle se manifeste par les traces laissées par le passage du temps : les dommages qu’ont subis les photographies au fil du temps ainsi que les divers états par lesquels elles ont passé – notamment, dans le cas de Conrad Poirier, la numérisation et le traitement archivistique. La numérisation et la qualité du fichier numérique influent sur le contenu et la forme du document original, et ceci a une influence sur les utilisations. Par exemple, l’œuvre Photographe est réalisée à partir de copies numériques de piètre qualité, ce qui donne un grain spécifique à l’image. J’ai aussi exploité le contexte de transmission en intégrant dans certaines images les descriptions archivistiques des photographies.

Photographe – Photomontage, Simon Côté-Lapointe 2019

Cette création est en soi une forme de lecture (au sens large) qui transpose les contenus, formes et contextes accumulés lors de l’expression, l’inscription et la transmission des œuvres de Conrad Poirier qui deviennent dès lors de nouveaux contenus et formes qui s’inscrivent dans un contexte actuel. Cette réutilisation de l’œuvre de Conrad Poirier se manifeste donc par de nouveaux documents qui ont leurs propres contenus, formes et contextes, mais qui, par un procédé de sédimentation, héritent aussi des composantes et strates de leurs états subséquents, certains visibles, d’autres disparus, révélant ainsi la richesse du dialogue entre passé et présent que permet l’exploitation des archives.

Cliquez ici pour visionner l’ensemble des photomontages du projet :

Conrad Poirier : photomontages

Conrad Poirier : photomontages

Images créées en 2019 à partir de photographies du photoreporter Conrad Poirier (1912-1968)


Démarche de création pour le projet Conrad Poirier

Il y a trois composantes d’un document : contenu, forme et contexte. Le contenu correspond à la part abstraite, au signe, à l’essence, au signifiant, au fond et à l’objet du message, l’information et la connaissance qui visent à être transmises. Le contenu est ce qui est perceptible et interprétable comme véhiculant un sens. Il ne peut exister sans une forme qui en définisse ses limites temporelles et spatiales. Il n’a de sens que parce qu’il s’insère dans un contexte humain plus large. La dimension de la forme réfère quant à elle aux aspects du contenant, du format, de la structure, du signifiant, du support, de la manifestation, de la matérialité, de la technique, de l’inscription, de la trace et de la délimitation temporelle et spatiale du document. La forme correspond aux modalités de l’organisation intellectuelle et physique du contenu. La dimension du contexte réfère aux aspects sociaux et techniques (ce qui permet d’inscrire et de lire) ainsi que les métadonnées du document, soit les informations extérieures au document. Le contexte est le liant (humain, temporel, spatial, technique, etc.) entre le contenu et le contenant.

Les trois composantes (contenu, forme et contexte) s’articulent en quatre grandes strates définissant le document et son processus de constitution : expression, inscription, transmission et lecture. La première strate est l’expression, qui conjugue le signifiant et le signifié sous un mode spécifique (un média sonore, visuel, etc.) permettant au contenu de l’œuvre d’être exprimé. Ce contenu peut se manifester sous différentes formes et grâce à son inscription sur un support. La deuxième strate du document est l’inscription. L’inscription est la résultante de la fixation de l’expression du contenu sur un support. Le document est un artéfact, une inscription qui s’insère dans un système, un contexte de production et de consultation. Troisième strate, la transmission est l’organisation du document par son détenteur dans un ensemble, une structure ou un dispositif plus large qui permet la sauvegarde et la médiation de son contenu et de son contenant à travers le temps à des fins de réutilisation ultérieure. Il s’agit aussi de la temporalité du document qui débute dès le moment de sa création. Le niveau de la lecture est la consultation et l’interprétation, la réappropriation du contenu, de la forme et du contexte du document.

Lorsque je m’approprie les photographies de Conrad Poirier, il est possible de faire appel tant aux composantes qu’aux strates documentaires. Ainsi, j’utilise tantôt l’expression en superposant la signification des objets représentés dans les photographies pour faire émerger un autre sens que celui d’origine. J’utilise tantôt la forme de l’expression des photographies, c’est-à-dire l’exploitation de leurs qualités esthétiques en elles-mêmes sans nécessairement faire référence à leur signification. Il est aussi possible de faire référence au contexte d’expression et d’inscription des photographies. Par exemple, certaines des photographies de Conrad Poirier ont été prises lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale ou représentent des personnes connues. On retrouve des clins d’œil à ces contextes culturels dans l’œuvre Richard Trenet, tant par le titre que par la superposition des personnages célèbres.

L’inscription fixe les caractéristiques de la photographie : le type de pellicule, le type d’appareil, le format de l’image, le développement, etc. sont autant d’aspects à exploiter dans l’usage créatif des archives photographiques. Par exemple, dans Saut en hauteur, j’ai mis en perspective les traces de la pellicule et du format d’image en laissant apparaître les bords et les inscriptions de la photographie d’origine.

La transmission est la dimension temporelle de la photographie. Elle se manifeste par les traces laissées par le passage du temps : les dommages qu’ont subis les photographies au fil du temps ainsi que les divers états par lesquels elles ont passé – notamment, dans le cas de Conrad Poirier, la numérisation et le traitement archivistique. La numérisation et la qualité du fichier numérique influent sur le contenu et la forme du document original, et ceci a une influence sur les utilisations. Par exemple, l’œuvre Photographe est réalisée à partir de copies numériques de piètre qualité, ce qui donne un grain spécifique à l’image. J’ai aussi exploité le contexte de transmission en intégrant dans certaines images les descriptions archivistiques des photographies.

Cette création est en soi une forme de lecture (au sens large) qui transpose les contenus, formes et contextes accumulés lors de l’expression, l’inscription et la transmission des œuvres de Conrad Poirier qui deviennent dès lors de nouveaux contenus et formes qui s’inscrivent dans un contexte actuel. Cette réutilisation de l’œuvre de Conrad Poirier se manifeste donc par de nouveaux documents qui ont leurs propres contenus, formes et contextes, mais qui, par un procédé de sédimentation, héritent aussi des composantes et strates de leurs états subséquents, certains visibles, d’autres disparus, révélant ainsi la richesse du dialogue entre passé et présent que permet l’exploitation des archives.


Vidéo créée dans le cadre de l’exposition “Conrad Poirier (photoreporter 1912-1968) : Valoriser les bien communs du domaine public”, Université de Montréal 24 janvier au 31 mars 2019.

Congrès de l’AAQ 2017

Congrès de l’Association des archivistes du Québec 2017


Je suis heureux de participer au 46ième congrès de l’Association des archivistes du Québec (AAQ) qui se déroule du 31 mai au 2 juin 2017. J’y ferai une présentation dans le cadre de la session ”En marge de l’archivistique : pratiques filmiques et vidéographiques comme moteurs théoriques et pratiques de la réflexion archivistique” avec Annaëlle WinandSonya Stefan et Guillaume Vallée.

Mercredi le 31 mai à 15h15 au Palais des congrès de Montréal

 

En marge de l’archivistique : pratiques filmiques et vidéographiques comme moteurs théoriques et pratiques de la réflexion archivistique

Les mutations technologiques et les développements numériques qui marquent notre société bouleversent nos rapports au temps, à la mémoire, à l’espace et à l’autre. Cette situation incite les chercheurs à repenser leur discipline sous un nouvel angle, à reconsidérer leurs objets d’études dans un contexte changeant, ainsi qu’à mettre en œuvre de nouvelles collaborations. Dans ce cadre, l’exploitation des archives par les artistes suscite de plus en plus d’intérêt, tant dans les milieux académiques qu’artistiques: là où il était question de patrimoine et de mémoire, c’est maintenant «l’archive» qui est interrogée dans sa qualité d’outil conceptuel pour penser les transitions du numérique.

Dans ce contexte mouvant, il s’agit d’explorer de nouveaux terrains pour l’archivistique afin de renouveler la réflexion et de nourrir les pratiques. De récentes études ont mis au jour l’intérêt de l’exploitation des archives par les artistes dans un cadre archivistique. Il a été démontré que ces créateurs mettent en lumière certaines caractéristiques et fonctions des archives, qui ne sont pas forcément prises en considération par les archivistes. De plus, certains archivistes appellent à une prise en considération des pratiques et disciplines en marge de l’archivistique pour comprendre les changements initiés par le numérique auxquels la discipline doit s’adapter.

En partant du point de vue de l’archiviste américain Rick Prelinger qui affirme que les pratiques les plus intéressantes dans la redéfinition de notre relation aux archives proviendront des pratiques en marge, que pourrait-on apprendre des artistes qui ont une relation aux archives dans leurs pratiques ? En adoptant un point de vue interdisciplinaire, cette conférence immersive propose d’instaurer un dialogue entre les différents acteurs réunis autour de l’archive, pour répondre aux interrogations actuelles des archivistes qui ne trouvent pas toujours de réponses dans le cadre traditionnel de leur discipline.

Simon Côté-Lapointe abordera la question de l’exploitation créative des documents audiovisuels d’archives numériques et en quoi celle-ci pousse les institutions et archivistes à repenser leurs moyens d’organisation et de diffusion sur le Web.

Guillaume Vallée abordera la question de l’artiste en tant que bricoleur et la relation qui existe entre ses différents dispositifs de création/diffusion et l’archive cinématographique, principalement au sein d’une scène audiovisuelle alternative.

Sonya Stefan parlera de sa pratique, qui mêle les médiums de la danse, du cinéma et des performances audiovisuelles, tout en mettant à l’honneur les défauts. Elle utilise des matériaux abimés de tous genres: des pellicules d’archives cinématographiques, des machines dysfonctionnelles et différents médias numériques trouvés sur l’Internet. 

Troisième cahier de recherche « Archives et création »

Le troisième cahier de recherche « Archives et création », réalisé sous la direction d’Yvon Lemay et Anne Klein, vient tout juste de paraître!


Pour accéder au cahier complet : http://hdl.handle.net/1866/16353

 

J’y propose un texte sur mon projet « Archivoscope » intitulé « Diffusion des archives et création : un bilan d’expérience ».

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Congrès de l’AAQ

Congrès de l’Association des archivistes du Québec à Québec


Je suis heureux de participer au 45ième congrès de l’Association des archivistes du Québec (AAQ) qui se déroule du 13 au 15 juin 2016 au Centre des congrès de Québec  sous le thème « Consommer l’information : De la gestion à la médiation documentaire ». J’y ferai une présentation sur les enjeux liés à création à partir d’archives et parlerai de mon travail en lien avec le Portail international archivistique francophone (PIAF).

2016-06-13 11-47-42

Mardi le 14 juin à 14h :

ENJEUX D’ACCÈS ET DE DIFFUSION EN ARCHIVISTIQUE : POINTS DE VUE D’UN CHERCHEUR-CRÉATEUR

Le numérique améliore l’accès et la diffusion des archives rendant plus facile la réutilisation des archives à des fins artistiques. Conçu dans l’esprit d’en expérimenter la dynamique, le projet de recherche et création Archivoscope se veut un dialogue entre l’archiviste et le créateur, une exploration en images et en sons des possibilités que nous offrent les documents d’archives.

À travers cette expérience seront abordés des enjeux en lien avec l’accès et la diffusion des archives tels que la dynamique de collaboration entre archiviste et créateur, les droits d’utilisation et les plateformes de diffusion et d’accès. Des idées pour faciliter la collaboration entre archivistes, chercheurs, artistes et institutions seront présentées.

La communication fera aussi état de la recherche sur la diffusion réalisée sous l’égide d’Yvon Lemay dans le cadre du projet Archives et création : nouvelles perspectives sur l’archivistique financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).

Mercredi le 15 juin à 10h45 :

REFONTE DU PORTAIL INTERNATIONAL ARCHIVISTIQUE FRANCOPHONE (PIAF) : DE NOUVEAUX OUTILS POUR UNE COMMUNAUTÉ APPRENANTE EN ARCHIVISTIQUE SUR LE WEB

Placé sous l’égide de l’Association internationale des archives francophones (AIAF) et sous la responsabilité d’un comité de pilotage composé d’une quinzaine de professionnels, d’enseignants universitaires et de spécialistes des technologies de cinq pays francophones, le Portail International Archivistique Francophone (PIAF) vise à donner accès gratuitement à des ressources en archivistique (modules de formation en ligne, références bibliographiques, espace professionnel d’échange) pour toute la francophonie. En 2014, 150 000 personnes ont utilisé cet outil web unique.

Le PIAF a subi entre 2014 et 2016 une profonde refonte par rapport à la précédente version de 2009. La communication a donc pour objectif de présenter le nouveau portail et de souligner l’apport québécois au projet.

Seront traités les nouveaux outils pour accompagner la mutation des métiers et faire émerger une communauté d’apprentissage et un espace de collaboration entre pair ; la refonte du module de gestion bibliographique (le développement d’une classification internationale, la mise à jour des termes archivistiques pour l’indexation et l’implantation de Wikindx, logiciel axé sur le travail collaboratif) ; le bulletin de veille en archivistique pour la Francophonie ; et les modules de formation en ligne.

Logo AAQ

Consultez le programme complet ici : http://www.archivistes.qc.ca/images/congres/2016/AAQ_CONGRES_VF.pdf

 

Projet Divine Comédie

La Divine Comédie est un film expérimental de Simon Côté-Lapointe réalisé en 2014. Cette section du site présente la démarche, les principales étapes de création et les documents de travail en lien avec ce projet. 


→ Démarche

Le film est une interprétation libre du texte du livre la Divine Comédie du poète Dante Alighieri. Conçue à la base comme une vidéo expérimentale, deux versions de l’œuvre ont été réalisées : une première version longue intégrale de plus d’une heure et une seconde version de vingt minutes condensée et construite à partir d’une trame plus narrative. La création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.

→ Bande-annonce

→ Visionner en ligne

Via la plateforme VHX, vous pouvez visionner en ligne et/ou télécharger les deux versions du film. La version longue totalise 1 heure 6 minutes alors que la version courte dure 20 minutes. Voir le site https://simoncotelapointe.vhx.tv/ pour plus de détails.

Acheter et visionner en cliquant ici

→ Synopsis

Le poète Dante veut rejoindre au Paradis son immortel amour Béatrice, qui est au Paradis depuis sa mort. Cependant, le voyage ne sera pas de tout repos. Aidé par son guide Virgile, poète lui aussi, il devra passer par l’Enfer et le Purgatoire, rencontrant monstres mythiques et personnages historiques tout au long de ce voyage surréaliste.

Adaptation du classique italien du 14ième siècle, la Divine Comédie est un voyage onirique sans paroles, une expérience exaltante mélangeant animation, art vidéo et imagination.

Synopsis long

→ Réalisation

Le projet a subi de profondes modifications depuis sa mise en marche en janvier 2012. Ce que j’avais imaginé comme un vidéo expérimental combinant une prestation en direct s’est transformé graduellement en un film formé d’une structure plus narrative. En effet, lors de la rédaction du plan préliminaire, il m’a semblé nécessaire d’aller plus loin dans la conception des images.

→ Structure

Le vidéo est structuré en 3 grandes sections (Enfer, Purgatoire et Paradis) totalisant 47 scènes. Chaque scène est subdivisée en séquences qui peuvent comprendre un ou plusieurs plans. Il y a eu trois versions dans l’élaboration de cette structure qui constituait un canevas à la réalisation des images. La première est le plan préliminaire, résumant le livre. La deuxième est le storyboard. La troisième est la division chronologique.

Résumé de l’histoire / plan préliminaire

À partir du plan préliminaire, j’ai écrit un storyboard, intégrant un aspect plus narratif que prévu au départ. Le résultat est donc un mélange oscillant entre des plans plus descriptifs (combinaisons de monstres animés, marionnette, figurants et décors) et l’aspect vidéo plus expérimental initialement prévu.

Storyboard

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Division chronologique

→ Techniques visuelles

J’ai fait appel à Marcel Thériault et Martin Gauthier pour réaliser respectivement des toiles (décors peints) et élaborer des décors virtuels (utilisation des logiciels After Effects et 3ds max). Le projet intègre des médias différents (l’animation 3d et l’ajout de séquences filmées de figurants) pour créer une richesse visuelle travaillée et diversifiée.

Peintures

Marionnette – Étapes de création

Une collaboration avec la marionnettiste Marcelle Hudon était prévue dès la première mouture du projet. L’idée étant de construire sur mesure une marionnette pour personnifier Dante tout au long du film. La marionnette est ajoutée par après dans les décors avec la technique d’incrustation (green screen).

ÉTAPE 1 : Recherche préliminaire

Une recherche d’images de Dante a permis de circonscrire l’allure du personnage en particulier pour le costume de la marionnette, confectionné par Claire Côté.

ÉTAPE 2 : Styles de Marionnette

Des images de marionnettes ont été sélectionnées pour fixer le style de la marionnette.

ÉTAPE 3 : Création des têtes

Quatre têtes interchangeables en argile ont été créées pour avoir un choix d’expressions différentes lors du tournage.

ÉTAPE 4 : Papier mâché

Ensuite, les têtes ont été recouvertes de papier mâché puis vidées. Le costume a pu être testé à cette étape.

ÉTAPE 5 : Peindre les têtes

Ne restait qu’à appliquer la patine sur les têtes. Le travail a été réalisé par Marcel Thériault.

Animation et montage

Un travail de plus de deux ans fut ensuite nécessaire pour réaliser le film plan par plan en intégrant marionnette, figurants, monstres et décors. Les logiciels suivants ont été utilisés :

  • Adobe After Effects; pour les décors et les animations en 2d et 2.5d.
  • 3ds Max; entre autres pour les modèles 3d des cercles de l’Enfer, de la montagne du Purgatoire.
  • Anime Studio pour certains effets d’animation.
  • Vegas Pro pour le montage en tant que tel.

La technique du green screen a été utilisé pour la marionnette et les figurants. Plusieurs aspects de l’histoire ont dû être modifiés ou laissés de côté lors du tournage et de la réalisation des plans. Une fois les plans réalisés uns à uns, j’ai fait le montage en intégrant lors du processus l’aspect visuel plus expérimental.

→ Musique et conception sonore

La musique a été ajoutée sur les images par après. J’ai effectué quelques recherches sur la musique médiévale et des mélodies du Livre vermeil de Montserrat datant du 14e siècle ont été réarrangées et intégrées à la composition – voir la version longue du film à 18 minutes et 23m04sec ou écoutez l’extrait suivant.

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Vous pouvez écouter un extrait de la pièce Stella Splendens in Monte (voir page 2 de la partition) interprétée avec des instruments médiévaux en cliquant ici.

La musique fut créée en combinant différentes techniques de compositions et de créations.

  • Instruments acoustiques préenregistrés – saxophones (Alexandre Fecteau), tuba (Philippe Legault) et batterie (Magella Cormier – ont servi à générer du matériel pour la composition.
  • Les logiciels Soundgrain (granulateur et synthèse sonore), Paul’s Extreme Sound Stretch et The Sound of Sorting ont servi comme outils pour générer des matériaux sonores pour la composition.
  • Séquençage et instruments virtuels – échantillonneurs et synthétiseurs ont été utilisés pour la majorité des instruments entendus. J’ai aussi créé un orchestre symphonique virtuel à partir d’échantillonneurs.
  • Instruments acoustiques – kora, piano à pouce, basse électrique et percussions (Simon Côté-Lapointe)
  • Plusieurs ajouts de bruitage et d’effets sonores.
  • Le montage et le mixage furent réalisés avec Cubase.
  • Le travail de matriçage a été fait par Fred Bouchard.

Extraits de la musique du film





→ Diffusion

→ Affiche

La Divine Comédie - Poster

La Divine Comédie – Poster