La Divine Comédie est un film expérimental de Simon Côté-Lapointe réalisé en 2014. Cette section du site présente la démarche, les principales étapes de création et les documents de travail en lien avec ce projet.
→ Démarche
Le film est une interprétation libre du texte du livre la Divine Comédie du poète Dante Alighieri. Conçue à la base comme une vidéo expérimentale, deux versions de l’œuvre ont été réalisées : une première version longue intégrale de plus d’une heure et une seconde version de vingt minutes condensée et construite à partir d’une trame plus narrative. La création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
→ Bande-annonce
→ Visionner en ligne
Via la plateforme VHX, vous pouvez visionner en ligne et/ou télécharger les deux versions du film. La version longue totalise 1 heure 6 minutes alors que la version courte dure 20 minutes. Voir le site https://simoncotelapointe.vhx.tv/ pour plus de détails.
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→ Synopsis
Le poète Dante veut rejoindre au Paradis son immortel amour Béatrice, qui est au Paradis depuis sa mort. Cependant, le voyage ne sera pas de tout repos. Aidé par son guide Virgile, poète lui aussi, il devra passer par l’Enfer et le Purgatoire, rencontrant monstres mythiques et personnages historiques tout au long de ce voyage surréaliste.
Adaptation du classique italien du 14ième siècle, la Divine Comédie est un voyage onirique sans paroles, une expérience exaltante mélangeant animation, art vidéo et imagination.
Synopsis long
→ Réalisation
Le projet a subi de profondes modifications depuis sa mise en marche en janvier 2012. Ce que j’avais imaginé comme un vidéo expérimental combinant une prestation en direct s’est transformé graduellement en un film formé d’une structure plus narrative. En effet, lors de la rédaction du plan préliminaire, il m’a semblé nécessaire d’aller plus loin dans la conception des images.
→ Structure
Le vidéo est structuré en 3 grandes sections (Enfer, Purgatoire et Paradis) totalisant 47 scènes. Chaque scène est subdivisée en séquences qui peuvent comprendre un ou plusieurs plans. Il y a eu trois versions dans l’élaboration de cette structure qui constituait un canevas à la réalisation des images. La première est le plan préliminaire, résumant le livre. La deuxième est le storyboard. La troisième est la division chronologique.
Résumé de l’histoire / plan préliminaire
À partir du plan préliminaire, j’ai écrit un storyboard, intégrant un aspect plus narratif que prévu au départ. Le résultat est donc un mélange oscillant entre des plans plus descriptifs (combinaisons de monstres animés, marionnette, figurants et décors) et l’aspect vidéo plus expérimental initialement prévu.
Storyboard
Division chronologique
→ Techniques visuelles
J’ai fait appel à Marcel Thériault et Martin Gauthier pour réaliser respectivement des toiles (décors peints) et élaborer des décors virtuels (utilisation des logiciels After Effects et 3ds max). Le projet intègre des médias différents (l’animation 3d et l’ajout de séquences filmées de figurants) pour créer une richesse visuelle travaillée et diversifiée.
Peintures
Marionnette – Étapes de création
Une collaboration avec la marionnettiste Marcelle Hudon était prévue dès la première mouture du projet. L’idée étant de construire sur mesure une marionnette pour personnifier Dante tout au long du film. La marionnette est ajoutée par après dans les décors avec la technique d’incrustation (green screen).
ÉTAPE 1 : Recherche préliminaire
Une recherche d’images de Dante a permis de circonscrire l’allure du personnage en particulier pour le costume de la marionnette, confectionné par Claire Côté.
Statue de Dante, 16e siècle, Firenze.
Dante, peinture de Domenico di Michelino, Florence, 1465.
Portrait de Dante, par Sandro Botticelli
Detail de la statue de Dante, 16e siècle, Firenze.
ÉTAPE 2 : Styles de Marionnette
Des images de marionnettes ont été sélectionnées pour fixer le style de la marionnette.
ÉTAPE 3 : Création des têtes
Quatre têtes interchangeables en argile ont été créées pour avoir un choix d’expressions différentes lors du tournage.
ÉTAPE 4 : Papier mâché
Ensuite, les têtes ont été recouvertes de papier mâché puis vidées. Le costume a pu être testé à cette étape.
ÉTAPE 5 : Peindre les têtes
Ne restait qu’à appliquer la patine sur les têtes. Le travail a été réalisé par Marcel Thériault.
Animation et montage
Un travail de plus de deux ans fut ensuite nécessaire pour réaliser le film plan par plan en intégrant marionnette, figurants, monstres et décors. Les logiciels suivants ont été utilisés :
- Adobe After Effects; pour les décors et les animations en 2d et 2.5d.
- 3ds Max; entre autres pour les modèles 3d des cercles de l’Enfer, de la montagne du Purgatoire.
- Anime Studio pour certains effets d’animation.
- Vegas Pro pour le montage en tant que tel.
La technique du green screen a été utilisé pour la marionnette et les figurants. Plusieurs aspects de l’histoire ont dû être modifiés ou laissés de côté lors du tournage et de la réalisation des plans. Une fois les plans réalisés uns à uns, j’ai fait le montage en intégrant lors du processus l’aspect visuel plus expérimental.
→ Musique et conception sonore
La musique a été ajoutée sur les images par après. J’ai effectué quelques recherches sur la musique médiévale et des mélodies du Livre vermeil de Montserrat datant du 14e siècle ont été réarrangées et intégrées à la composition – voir la version longue du film à 18 minutes et 23m04sec ou écoutez l’extrait suivant.
Vous pouvez écouter un extrait de la pièce Stella Splendens in Monte (voir page 2 de la partition) interprétée avec des instruments médiévaux en cliquant ici.
La musique fut créée en combinant différentes techniques de compositions et de créations.
- Instruments acoustiques préenregistrés – saxophones (Alexandre Fecteau), tuba (Philippe Legault) et batterie (Magella Cormier – ont servi à générer du matériel pour la composition.
- Les logiciels Soundgrain (granulateur et synthèse sonore), Paul’s Extreme Sound Stretch et The Sound of Sorting ont servi comme outils pour générer des matériaux sonores pour la composition.
- Séquençage et instruments virtuels – échantillonneurs et synthétiseurs ont été utilisés pour la majorité des instruments entendus. J’ai aussi créé un orchestre symphonique virtuel à partir d’échantillonneurs.
- Instruments acoustiques – kora, piano à pouce, basse électrique et percussions (Simon Côté-Lapointe)
- Plusieurs ajouts de bruitage et d’effets sonores.
- Le montage et le mixage furent réalisés avec Cubase.
- Le travail de matriçage a été fait par Fred Bouchard.
Extraits de la musique du film
→ Diffusion
→ Affiche
La Divine Comédie – Poster