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“Lieux d’archives” : un voyage dans le subconscient collectif à l’aide d’archives

Vidéo artistique créée à partir d’archives québécoises, “Lieux d’archives” explore le potentiel d’évocation des photos anciennes et des écrits provenant d’archives québécoises.

Dans le cadre du projet de recherche “Carnets recherche-création”, le professeur d’archivistique Yvon Lemay, co-directeur de ma thèse complétée en 2019, m’a invité à créer une œuvre à partir d’archives québécoises en puisant à travers la banque d’images et de textes sélectionnés au “terme d’une tournée sur le Web des lieux dédiés aux archives au Québec amorcée en 2022 dans le cadre du 2e volet [du] projet de recherche-création” (Lemay, 2024, communication personnelle). M’est venue l’idée de faire une vidéo expérimentale qui mettrait en valeur l’émotion et la valeur esthétique de ces photographies et textes qui, pour moi, évoquent une part du subconscient collectif québécois.

Nouvelle parution

“Chantier pour une archivistique depuis l’exploitation. Notes de recherche 2”


par Y. Lemay, A. Klein, A. Winand, S. Côté-Lapointe et W. Yoakim

Téléchargeable en accès libre ici : http://hdl.handle.net/1866/22701

Résumé : “Quelle serait l’archivistique si on la concevait depuis l’exploitation ? En se proposant de répondre à cette question, nous cherchons à mettre en évidence les divers aspects à prendre en considération dans une approche de la discipline selon l’exploitation. Notre démarche collaborative s’inscrit dans le deuxième objectif du projet de recherche « De la diffusion à l’exploitation : nouveau regard sur l’archivistique », à savoir enrichir la conception des archives en fonction de l’exploitation. Un glossaire, qui regroupe les définitions des termes en lien avec l’exploitation, est à même d’offrir une vue d’ensemble de cette nouvelle approche. Par ailleurs, suite à l’exposition « Conrad Poirier, photoreporter (1912-1968) » soulignant l’entrée dans le domaine public de l’œuvre du photographe montréalais, nous avons choisi d’inclure de ses photographies ainsi que des œuvres produites à partir de celles-ci par Simon Côté-Lapointe à nos propos. Ce faisant, nous visions à ce que les photographies puissent faire image à nouveau, à rendre tangible l’exploitation des archives.”

Diffusion et exploitation artistique des archives à l’aune du numérique

Table ronde organisée dans le cadre de l’exposition «Conrad Poirier photoreporter (1912-1968) : Valoriser les biens communs du domaine public»


Animation de la table ronde :

• Yvon Lemay, professeur à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information à l’Université de Montréal et responsable du certificat en archivistique.

Intervenants :

• Marie Martel*, professeure adjointe, École de bibliothéconomie et des sciences de l’information, Université de Montréal
• Annaëlle Winand*, doctorante à l’EBSI, Université de Montréal
• Simon Côté-Lapointe, compositeur, créateur sonore et vidéaste, doctorant à l’EBSI, Université de Montréal

Le lundi 11 mars 2019 de 16h30 à 18h30

Au Carrefour des arts et des sciences de l’Université de Montréal, Salle C-1017-02, 3150, rue Jean-Brillant, Montréal

Entrée libre!

Exposition Conrad Poirier

Conrad Poirier (photoreporter 1912-1968)

“Valoriser les biens communs du domaine public”

Exposition à l’Université de Montréal


Je suis heureux de collaborer en tant qu’artiste visuel à l’exposition soulignant la tombée dans le domaine public des photographies de Conrad Poirier.

du 24 janvier au 31 mars 2019

Local C-3061, Carrefour des arts et des sciences, Pavillon Lionel-Groulx, Université de Montréal

Pour en savoir plus sur l’exposition :

https://domainepublic.savoirslibres.ca/2019/09/conrad-poirier/

Démarche de création

(Texte tiré de l’exposition)

Il y a trois composantes d’un document : contenu, forme et contexte. Le contenu correspond à la part abstraite, au signe, à l’essence, au signifiant, au fond et à l’objet du message, l’information et la connaissance qui visent à être transmises. Le contenu est ce qui est perceptible et interprétable comme véhiculant un sens. Il ne peut exister sans une forme qui en définisse ses limites temporelles et spatiales. Il n’a de sens que parce qu’il s’insère dans un contexte humain plus large. La dimension de la forme réfère quant à elle aux aspects du contenant, du format, de la structure, du signifiant, du support, de la manifestation, de la matérialité, de la technique, de l’inscription, de la trace et de la délimitation temporelle et spatiale du document. La forme correspond aux modalités de l’organisation intellectuelle et physique du contenu. La dimension du contexte réfère aux aspects sociaux et techniques (ce qui permet d’inscrire et de lire) ainsi que les métadonnées du document, soit les informations extérieures au document. Le contexte est le liant (humain, temporel, spatial, technique, etc.) entre le contenu et le contenant.

Les trois composantes (contenu, forme et contexte) s’articulent en quatre grandes strates définissant le document et son processus de constitution : expression, inscription, transmission et lecture. La première strate est l’expression, qui conjugue le signifiant et le signifié sous un mode spécifique (un média sonore, visuel, etc.) permettant au contenu de l’œuvre d’être exprimé. Ce contenu peut se manifester sous différentes formes et grâce à son inscription sur un support. La deuxième strate du document est l’inscription. L’inscription est la résultante de la fixation de l’expression du contenu sur un support. Le document est un artéfact, une inscription qui s’insère dans un système, un contexte de production et de consultation. Troisième strate, la transmission est l’organisation du document par son détenteur dans un ensemble, une structure ou un dispositif plus large qui permet la sauvegarde et la médiation de son contenu et de son contenant à travers le temps à des fins de réutilisation ultérieure. Il s’agit aussi de la temporalité du document qui débute dès le moment de sa création. Le niveau de la lecture est la consultation et l’interprétation, la réappropriation du contenu, de la forme et du contexte du document.

Lorsque je m’approprie les photographies de Conrad Poirier, il est possible de faire appel tant aux composantes qu’aux strates documentaires. Ainsi, j’utilise tantôt l’expression en superposant la signification des objets représentés dans les photographies pour faire émerger un autre sens que celui d’origine. J’utilise tantôt la forme de l’expression des photographies, c’est-à-dire l’exploitation de leurs qualités esthétiques en elles-mêmes sans nécessairement faire référence à leur signification. Il est aussi possible de faire référence au contexte d’expression et d’inscription des photographies. Par exemple, certaines des photographies de Conrad Poirier ont été prises lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale ou représentent des personnes connues. On retrouve des clins d’œil à ces contextes culturels dans l’œuvre Richard Trenet, tant par le titre que par la superposition des personnages célèbres.

Richard Trenet – Photomontage, Simon Côté-Lapointe 2019

L’inscription fixe les caractéristiques de la photographie : le type de pellicule, le type d’appareil, le format de l’image, le développement, etc. sont autant d’aspects à exploiter dans l’usage créatif des archives photographiques. Par exemple, dans Saut en hauteur, j’ai mis en perspective les traces de la pellicule et du format d’image en laissant apparaître les bords et les inscriptions de la photographie d’origine.

Saut en hauteur – Photomontage, Simon Côté-Lapointe 2019

La transmission est la dimension temporelle de la photographie. Elle se manifeste par les traces laissées par le passage du temps : les dommages qu’ont subis les photographies au fil du temps ainsi que les divers états par lesquels elles ont passé – notamment, dans le cas de Conrad Poirier, la numérisation et le traitement archivistique. La numérisation et la qualité du fichier numérique influent sur le contenu et la forme du document original, et ceci a une influence sur les utilisations. Par exemple, l’œuvre Photographe est réalisée à partir de copies numériques de piètre qualité, ce qui donne un grain spécifique à l’image. J’ai aussi exploité le contexte de transmission en intégrant dans certaines images les descriptions archivistiques des photographies.

Photographe – Photomontage, Simon Côté-Lapointe 2019

Cette création est en soi une forme de lecture (au sens large) qui transpose les contenus, formes et contextes accumulés lors de l’expression, l’inscription et la transmission des œuvres de Conrad Poirier qui deviennent dès lors de nouveaux contenus et formes qui s’inscrivent dans un contexte actuel. Cette réutilisation de l’œuvre de Conrad Poirier se manifeste donc par de nouveaux documents qui ont leurs propres contenus, formes et contextes, mais qui, par un procédé de sédimentation, héritent aussi des composantes et strates de leurs états subséquents, certains visibles, d’autres disparus, révélant ainsi la richesse du dialogue entre passé et présent que permet l’exploitation des archives.

Cliquez ici pour visionner l’ensemble des photomontages du projet :

Conrad Poirier : photomontages

Conrad Poirier : photomontages

Images créées en 2019 à partir de photographies du photoreporter Conrad Poirier (1912-1968)


Démarche de création pour le projet Conrad Poirier

Il y a trois composantes d’un document : contenu, forme et contexte. Le contenu correspond à la part abstraite, au signe, à l’essence, au signifiant, au fond et à l’objet du message, l’information et la connaissance qui visent à être transmises. Le contenu est ce qui est perceptible et interprétable comme véhiculant un sens. Il ne peut exister sans une forme qui en définisse ses limites temporelles et spatiales. Il n’a de sens que parce qu’il s’insère dans un contexte humain plus large. La dimension de la forme réfère quant à elle aux aspects du contenant, du format, de la structure, du signifiant, du support, de la manifestation, de la matérialité, de la technique, de l’inscription, de la trace et de la délimitation temporelle et spatiale du document. La forme correspond aux modalités de l’organisation intellectuelle et physique du contenu. La dimension du contexte réfère aux aspects sociaux et techniques (ce qui permet d’inscrire et de lire) ainsi que les métadonnées du document, soit les informations extérieures au document. Le contexte est le liant (humain, temporel, spatial, technique, etc.) entre le contenu et le contenant.

Les trois composantes (contenu, forme et contexte) s’articulent en quatre grandes strates définissant le document et son processus de constitution : expression, inscription, transmission et lecture. La première strate est l’expression, qui conjugue le signifiant et le signifié sous un mode spécifique (un média sonore, visuel, etc.) permettant au contenu de l’œuvre d’être exprimé. Ce contenu peut se manifester sous différentes formes et grâce à son inscription sur un support. La deuxième strate du document est l’inscription. L’inscription est la résultante de la fixation de l’expression du contenu sur un support. Le document est un artéfact, une inscription qui s’insère dans un système, un contexte de production et de consultation. Troisième strate, la transmission est l’organisation du document par son détenteur dans un ensemble, une structure ou un dispositif plus large qui permet la sauvegarde et la médiation de son contenu et de son contenant à travers le temps à des fins de réutilisation ultérieure. Il s’agit aussi de la temporalité du document qui débute dès le moment de sa création. Le niveau de la lecture est la consultation et l’interprétation, la réappropriation du contenu, de la forme et du contexte du document.

Lorsque je m’approprie les photographies de Conrad Poirier, il est possible de faire appel tant aux composantes qu’aux strates documentaires. Ainsi, j’utilise tantôt l’expression en superposant la signification des objets représentés dans les photographies pour faire émerger un autre sens que celui d’origine. J’utilise tantôt la forme de l’expression des photographies, c’est-à-dire l’exploitation de leurs qualités esthétiques en elles-mêmes sans nécessairement faire référence à leur signification. Il est aussi possible de faire référence au contexte d’expression et d’inscription des photographies. Par exemple, certaines des photographies de Conrad Poirier ont été prises lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale ou représentent des personnes connues. On retrouve des clins d’œil à ces contextes culturels dans l’œuvre Richard Trenet, tant par le titre que par la superposition des personnages célèbres.

L’inscription fixe les caractéristiques de la photographie : le type de pellicule, le type d’appareil, le format de l’image, le développement, etc. sont autant d’aspects à exploiter dans l’usage créatif des archives photographiques. Par exemple, dans Saut en hauteur, j’ai mis en perspective les traces de la pellicule et du format d’image en laissant apparaître les bords et les inscriptions de la photographie d’origine.

La transmission est la dimension temporelle de la photographie. Elle se manifeste par les traces laissées par le passage du temps : les dommages qu’ont subis les photographies au fil du temps ainsi que les divers états par lesquels elles ont passé – notamment, dans le cas de Conrad Poirier, la numérisation et le traitement archivistique. La numérisation et la qualité du fichier numérique influent sur le contenu et la forme du document original, et ceci a une influence sur les utilisations. Par exemple, l’œuvre Photographe est réalisée à partir de copies numériques de piètre qualité, ce qui donne un grain spécifique à l’image. J’ai aussi exploité le contexte de transmission en intégrant dans certaines images les descriptions archivistiques des photographies.

Cette création est en soi une forme de lecture (au sens large) qui transpose les contenus, formes et contextes accumulés lors de l’expression, l’inscription et la transmission des œuvres de Conrad Poirier qui deviennent dès lors de nouveaux contenus et formes qui s’inscrivent dans un contexte actuel. Cette réutilisation de l’œuvre de Conrad Poirier se manifeste donc par de nouveaux documents qui ont leurs propres contenus, formes et contextes, mais qui, par un procédé de sédimentation, héritent aussi des composantes et strates de leurs états subséquents, certains visibles, d’autres disparus, révélant ainsi la richesse du dialogue entre passé et présent que permet l’exploitation des archives.


Vidéo créée dans le cadre de l’exposition “Conrad Poirier (photoreporter 1912-1968) : Valoriser les bien communs du domaine public“, Université de Montréal 24 janvier au 31 mars 2019.

Le Sphinx – Documentaire

Musiques de Martin Gauthier et Simon Côté-Lapointe


Un voyage initiatique dans l’univers de l’artiste visionnaire Jean Pronovost, créateur d’œuvres hautement revendicatrices, où le symbolisme et la mythologie occupent une part très importante de son art. Nous y découvrirons son œuvre la plus achevée, le Sphinx, véritable pont temporel qui remet l’identité de l’homme en question.

Réalisé par Martin Mc Kay, produit par Igor Simonnet et narré par l’acteur Guy Nadon, le film relate tout le parcours créatif qui a mené à la naissance de cette sculpture évocatrice.

Visionnez ici le documentaire complet :

Inspiré par ses périples en Europe où le créateur a vu différentes représentations du Sphinx, cette figure importante de la mythologie millénaire agissait à l’époque comme gardien de la civilisation chez les Égyptiens. Ainsi,Pronovost convertit les attributs anciens de ce symbole pour l’incarner parfaitement dans la modernité. Un homme gigantesque, représentant l’avidité de notre société contemporaine, tient un lingot d’or dans sa main droite qu’il a dérobée au trésor public, tout en tenant, dans sa main gauche, le marteau de la Justice. Repose sous lui, un coffre-fort vidé de son contenu. Dans cette création, le Sphinx symbolise l’espoir, car il terrasse les excès de la bêtise humaine.

Cette pièce de 800 livres et démontable en 5 morceaux est composée essentiellement de bronze, de résine et d’acier. L’artiste a investi des milliers d’heures de dur labeur pour donner vie à cette colossale sculpture conçue entre 2009 et 2012.

Site web de Jean Pronovost : http://www.jeanpronovost.com/fr/nouvelles/le-sphinx-un-court-metrage-relatant-la-genese-dune-oeuvre-monumentale.html

La première du film a eu lieu le 26 octobre 2017 dernier au centre PHI. 

 

Graphisme

Collection de travaux graphiques réalisés pour des livres, revues, albums musicaux et projets web.


Livres

Musique

Autres projets

Congrès de l’AAQ 2017

Congrès de l’Association des archivistes du Québec 2017


Je suis heureux de participer au 46ième congrès de l’Association des archivistes du Québec (AAQ) qui se déroule du 31 mai au 2 juin 2017. J’y ferai une présentation dans le cadre de la session ”En marge de l’archivistique : pratiques filmiques et vidéographiques comme moteurs théoriques et pratiques de la réflexion archivistique” avec Annaëlle WinandSonya Stefan et Guillaume Vallée.

Mercredi le 31 mai à 15h15 au Palais des congrès de Montréal

 

En marge de l’archivistique : pratiques filmiques et vidéographiques comme moteurs théoriques et pratiques de la réflexion archivistique

Les mutations technologiques et les développements numériques qui marquent notre société bouleversent nos rapports au temps, à la mémoire, à l’espace et à l’autre. Cette situation incite les chercheurs à repenser leur discipline sous un nouvel angle, à reconsidérer leurs objets d’études dans un contexte changeant, ainsi qu’à mettre en œuvre de nouvelles collaborations. Dans ce cadre, l’exploitation des archives par les artistes suscite de plus en plus d’intérêt, tant dans les milieux académiques qu’artistiques: là où il était question de patrimoine et de mémoire, c’est maintenant «l’archive» qui est interrogée dans sa qualité d’outil conceptuel pour penser les transitions du numérique.

Dans ce contexte mouvant, il s’agit d’explorer de nouveaux terrains pour l’archivistique afin de renouveler la réflexion et de nourrir les pratiques. De récentes études ont mis au jour l’intérêt de l’exploitation des archives par les artistes dans un cadre archivistique. Il a été démontré que ces créateurs mettent en lumière certaines caractéristiques et fonctions des archives, qui ne sont pas forcément prises en considération par les archivistes. De plus, certains archivistes appellent à une prise en considération des pratiques et disciplines en marge de l’archivistique pour comprendre les changements initiés par le numérique auxquels la discipline doit s’adapter.

En partant du point de vue de l’archiviste américain Rick Prelinger qui affirme que les pratiques les plus intéressantes dans la redéfinition de notre relation aux archives proviendront des pratiques en marge, que pourrait-on apprendre des artistes qui ont une relation aux archives dans leurs pratiques ? En adoptant un point de vue interdisciplinaire, cette conférence immersive propose d’instaurer un dialogue entre les différents acteurs réunis autour de l’archive, pour répondre aux interrogations actuelles des archivistes qui ne trouvent pas toujours de réponses dans le cadre traditionnel de leur discipline.

Simon Côté-Lapointe abordera la question de l’exploitation créative des documents audiovisuels d’archives numériques et en quoi celle-ci pousse les institutions et archivistes à repenser leurs moyens d’organisation et de diffusion sur le Web.

Guillaume Vallée abordera la question de l’artiste en tant que bricoleur et la relation qui existe entre ses différents dispositifs de création/diffusion et l’archive cinématographique, principalement au sein d’une scène audiovisuelle alternative.

Sonya Stefan parlera de sa pratique, qui mêle les médiums de la danse, du cinéma et des performances audiovisuelles, tout en mettant à l’honneur les défauts. Elle utilise des matériaux abimés de tous genres: des pellicules d’archives cinématographiques, des machines dysfonctionnelles et différents médias numériques trouvés sur l’Internet. 

GIF

Graphics Interchange Format : images animées tirées des vidéos du projet Archivoscope


VIDÉO 1. Montréal et la Grande Guerre

VIDÉO 2. 36 variations sur autant d’images

VIDÉO 3. Mémoires asynchrones

VIDÉO 4. Couper haut

VIDÉO 5. Cyberprimitivisme

VIDÉO 6. Les tombeaux du temps

VIDÉO 7. Cris et murmures ou La glossolalie du trompe-l’œil

VIDÉO 8. Incantations pour la fin du Temps

Scan glitch

Le principe du glitch art est de modifier, de corrompre un fichier numérique par des moyens détournés.


« On savait déjà que les ratés du numérique pouvaient donner naissance aux expérimentations musicales les plus intéressantes. Aujourd’hui, les partisans du glitch art transforment les bogues en images fascinantes. » (Arte, Glitch)

Les images suivantes ont été réalisées dans le cadre du Projet Archivoscope, archives et création.

Le glitch peut s’appliquer tant aux documents visuels que sonores. Les documents originaux présentaient déjà plusieurs glitchs – pixellisation des images, distorsions numériques sonores, etc. – dus au transfert de support. Il ne me restait qu’à exploiter cette manne. Plusieurs techniques ont été expérimentées, mais peu sont applicables dans l’environnement Windows. En effet, à la différence de Mac, Windows permet peu ou pas la lecture de fichiers « corrompus » ou dont le codage a été modifié de manière non conventionnelle. Cependant plusieurs logiciels et ressources en ligne dédiés au glitch ont été testés, mentionnons au passage Corrupt.Video, Pixel-Drifter, Satromizer, GlitchPatternGenerator_5, Unsigned mirror et img glitcher.

Scan glitch

La principale technique retenue pour la vidéo, le scan glitch, consiste à déplacer un document lors de la numérisation à l’aide d’un numériseur pour créer des déformations. Étant donné que les documents reçus étaient en format papier, cette technique s’avérait particulièrement adaptée aux circonstances. C’est donc dire qu’il s’agit d’un triple transfert : le document ayant été une première fois numérisé puis imprimé par le service d’archives pour être par après numérisé de nouveau. Toutes les images proviennent du Service de gestion des documents et des archives de l’Université Concordia.

→ Voir aussi la vidéo 7. Cris et murmures ou La glossolalie du trompe-l’œil dans la section Projet Archivoscope.