Je présente en ouverture du Festival de musiques de création le 8 mai prochain le résultat d’une résidence de création d’un mois au CEM (Centre d’Expérimentation Musicale) à Chicoutimi-Nord. Une œuvre unique entre jazz, musique contemporaine et rock progressif, inspirée par un travail de recherche dans les archives historiques du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Je serai accompagné des musiciens : Luc Lévesque (basse), Pascal Beaulieu (guitare et électroniques), Samuel Gaudreault (guitare), Sébastien Savard (violon), Robert Pelletier (percussions), Mathieu Létourneau (batterie), Andréa Doucet (saxophones).
Une nouvelle création, présentée en première mondiale en ouverture du FMC!
Topochronies est une fresque de musiques progressives créée en 2024 qui explore le subconscient collectif québécois à travers les archives sonores. Cette section du site présente la démarche, les principales étapes de création et les documents de travail en lien avec ce projet.
Depuis plus d’une vingtaine d’années, Simon et Magella jouent ensemble dans divers projets. Ils ont enregistré en studio plusieurs sessions d’improvisations en duo claviers et batterie, dont certaines ont été diffusées sous forme de vidéos en 2011. Quelques années plus tard, ils ont commencé à improviser avec des instruments virtuels et des séquences manipulées en temps réel avec Ableton Live (voir des extraits ici). De ces expériences est né le désir de travailler plus en profondeur les possibilités de cette formation en créant un répertoire de compositions plus étoffées.
Une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) obtenue en 2017 a permis de créer la musique du projet Topochronies, conçu à l’origine dans l’optique d’un spectacle qui combine improvisation et composition, traitement en temps réel et séquences électroacoustiques et électroniques.
Simon Côté-Lapointe, claviers – Captation vidéo réalisée en 2017 (image : Martin Gauthier)Magella Cormier, batterie – Captation vidéo réalisée en 2017 (image : Martin Gauthier)
Topochronies est un projet de musique mixte jazz-progressif-expérimental qui combine improvisation et composition, séquences électroacoustiques et électroniques, et instruments acoustiques et électriques. Composé et réalisé par le claviériste Simon Côté-Lapointe avec la collaboration du batteur Magella Cormier, l’album-concept est une fresque qui prend comme points d’ancrage l’histoire récente du Québec.
→ Accroches/teasers vidéo
→ Écouter en ligne
Liste des pièces
1ère partie
Introduction : les tranches du passé [1:43]
Prolégomènes ou d’abord plus loin [3:55]
Et, je puis vous dire… [4:16]
La traversée du désert [3:24]
Répons de la nuit de la poésie [4:39]
Panis angelicus/Oublions le passé (partie 1) [11:35]
2e partie
Témoins muets des récits effacés [9:23]
Trois peintres du Refus Global [5:59]
Émergence du subconscient collectif [7:19]
Anthropologie interculturaliste [6:27]
Épilogue/Oublions le passé (partie 2) [5:09]
TOTAL : [63:51]
Musiciens
Simon Côté-Lapointe : composition et arrangements, piano, synthétiseurs, basse, kalimba, échantillonnage et traitements électroacoustiques
Magella Cormier : batterie, composition et arrangements
Jerry De Villiers Jr : guitare électrique (pistes 6, 7 et 9)
Tariq Amery : saxophones ténor (2 et 8), soprano et alto (9)
Nicola Carillo : guitare électrique solo (3)
Michaël Cotnoir : guitare électrique ambiante (3)
Toutes les pièces ont été composées, arrangées et mixées par Simon Côté-Lapointe avec la collaboration de Magella Cormier (SOCAN 2024);
Enregistrées et mixées en 2023 et 2024 au studio 1982 (Longueuil) et au studio Magma (Notre-Dame-de-Bonsecours).
Matriçage, graphisme et œuvre de la couverture du livret : Simon Côté-Lapointe.
La création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).
Archives et sources sonores utilisées
Narration de Jean-Louis Millette. Source : Montréal citée : 60 ans d’histoire à travers les archives sonores, 1992. (piste 1)
Discours du général De Gaulle, Montréal, 24 juillet 1967. Source : Office National du Film du Canada. (piste 3)
Discours de René Lévesque, Montréal, 20 mai 1980. Source : Radio-Canada Archives. (piste 4)
« Marie-Victorin parle d’un arbre », [1930-1942]. Source : Montréal citée : 60 ans d’histoire à travers les archives sonores, 1992. (piste 4)
« La Nuit de la poésie, 27 mars 1970 », extraits de Michèle Lalonde (Speak White) et Claude Gauvreau. Source : Office National du Film du Canada. https://youtu.be/t_YXwoEVxjw?si=03wmGWq0pvtmH5ya (piste 5)
« Panis angelicus », composé par César Franck; interprété par Joseph Saucier, baryton. Source : Berliner Gram-O-Phone Co, Montréal, [1900?] Source : BAnQ. https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/1257 (piste 6)
« Oublions le passé », composé par Dickson; interprété par Torcom Bézazian, baryton avec orchestre. [New-York] : Columbia Record, [1915?] Source : BAnQ. https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/736 (pistes 6 et 11)
« Québec en 2060 », synthèse vocale d’un poème composé par ChatGPT et Simon Côté-Lapointe. (piste 7)
« HOKURO », Sachiyo Honda, Sabri Meddeb, Michael Northam (accordion, objects, strings, winds, voices and electronics), [2009]. Source : radio aporee maps, Internet archive. https://archive.org/details/Hokuro-StandingWaves (piste 7)
Extraits d’entrevues de Fernand Leduc (1996), Paul-Émile Borduas (1954) et Jean-Paul Riopelle (1981). Source : collection « Ils ont dit », BAnQ. (piste 8)
« 1348 – Corporate Werks » (2009), « We Know Time » (2009). Source : The Noise-Arch Archive, Internet archive. https://archive.org/details/noise-arch (piste 9)
George Kingsley Roth: Fijian Music, Songs and Dances: Doc.381, ‘Nose flutes and shell trumpets’, 1957. Source : University of Cambridge, World Oral Literature Project Collections. http://www.dspace.cam.ac.uk/handle/1810/244326 (piste 10)
« Enonyi kolojjo khumutiyeere », [1964-1997]. Source : Peter Cooke Uganda Collection, British Library. (pistes 3 et 10)
“La Nuit de la poésie, 27 mars 1970”, extraits de Michèle Lalonde (Speak White) et Claude Gauvreau. Source : Office National du Film du Canada. https://www.youtube.com/watch?v=t_YXwoEVxjw&t=0s
Fruit d’un travail échelonné sur 7 ans, Topochronies prend comme point de départ un lieu (topo), le Québec, exploré à travers ses temporalités (chrono) manifestées par des archives sonores qui sont autant de points d’entrée ou d’encrage pour construire les compositions. Il en découle un voyage à travers l’inconscient collectif québécois envisagé sous le prisme de l’inconscient du compositeur Simon Côté-Lapointe.
Des extraits d’archives sonores sont utilisés tout au long de l’album, tantôt comme trame narrative, tantôt comme matériau musical. On peut y entendre entre autres le général De Gaulle, René Lévesque, les poètes Michèle Lalonde et Claude Gauvreau, le frère Marie-Victorin ainsi que les peintres Fernand Leduc, Paul-Émile Borduas et Jean-Paul Riopelle. Les pensées, émotions, textures et non-dits que les archives évoquent interviennent à différents niveaux rendus possibles selon les composantes des documents mises à profit : contenus, contenants, contextes. Chaque section procède d’un processus compositionnel différent qui emprunte au jazz, au fusion et au progressif; aux musiques du monde, actuelle, électroacoustique et électronique. Les compositions sont structurées autour de riffs aux rythmiques complexes souvent asymétriques (13, 15, 7) sur lesquels se superposent une harmonie et des mélodies polymodales, voire dans certaines sections, polytonales.
À cela s’ajoute les claviers et la batterie virtuoses de Côté-Lapointe et Cormier qui tiennent une bonne place au sein d’arrangements et d’orchestrations étoffés. Des solistes invités les rejoignent sur quelques pistes : les guitaristes Jerry De Villiers Jr et Nicola Carillo ainsi que le saxophoniste Tariq Amery. Il en résulte une œuvre-somme unique et dense dans laquelle s’imbriquent les diverses influences et techniques explorées depuis 20 ans par Côté-Lapointe, une galerie de tableaux contrastés que l’apport dynamique et polyrythmique de Cormier vient rehausser.
Photographies prises le 15 février 2018 lors d’une séance de travail chez Magella (GIF, 2025)
→ Toute voix porte en elle [écrit sur l’album]
À la demande de Simon, le texte suivant a été écrit lors de l’écoute de l’album par l’auteur et artiste Alexis Desgagnés.
Album de Simon Côté-Lapointe et Magella Cormier à paraître en décembre 2024
Je suis heureux de vous inviter au lancement de cet album qui est le fruit d’un travail de plus de 7 ans.
Topochronies est un projet de musique mixte jazz-progressif-expérimental qui combine improvisation et composition, séquences électroacoustiques et électroniques, et instruments acoustiques et électriques. Composé et réalisé par le claviériste Simon Côté-Lapointe avec la collaboration du batteur Magella Cormier. L’album-concept est une fresque dense et complexe qui se déploie musicalement sur plusieurs plans, mais qui prend comme points d’ancrage un lieu (topo), le Québec, exploré à travers ses temporalités (chrono) manifestées par des archives sonores.
Le lancement aura lieu le 1er décembre 2024 à La Sotterenea, 4848 St-Laurent, Montréal.
Vidéo artistique créée à partir d’archives québécoises, “Lieux d’archives” explore le potentiel d’évocation des photos anciennes et des écrits provenant d’archives québécoises.
Dans le cadre du projet de recherche “Carnets recherche-création”, le professeur d’archivistique Yvon Lemay, co-directeur de ma thèse complétée en 2019, m’a invité à créer une œuvre à partir d’archives québécoises en puisant à travers la banque d’images et de textes sélectionnés au “terme d’une tournée sur le Web des lieux dédiés aux archives au Québec amorcée en 2022 dans le cadre du 2e volet [du] projet de recherche-création” (Lemay, 2024, communication personnelle). M’est venue l’idée de faire une vidéo expérimentale qui mettrait en valeur l’émotion et la valeur esthétique de ces photographies et textes qui, pour moi, évoquent une part du subconscient collectif québécois.
Acrobaties sans filet captées sur le vif, les pièces de l’album sont en continuité de mon travail d’improvisation pianistique amorcé depuis une quinzaine d’années.
Tout au long de cet album enregistré lors de deux sessions d’improvisation en novembre 2023, Simon Côté-Lapointe conjure à travers un large champ stylistique des figures marquantes du piano et de la composition du XXe siècle. Du jazz d’abord : pensons à l’incontournable Keith Jarrett, mais aussi Paul Bley pour les envolées mélodiques et son approche du blues (voir la pièce “Sagalossos” de l’abum de Côté-Lapointe), Lennie Tristano pour son approche contrapuntique entre walking bass à la main gauche et mélodie (en particulier la pièce “À la lisière du code”). Du contemporain ensuite : le compositeur Kaikhosru Shapurji Sorabji pour ses longues pièces pianistiques utopiques (écouter notamment la pièce “Ultime considération sur la place de l’invocation”), Olivier Messiaen pour ses harmonies complexes et modes à transposition limitée, et aussi le compositeur Debussy dans les passages harmoniques modaux qui se retrouvent à plusieurs moments de l’album.
Consultez mes plus récentes activités musicales, diffusion de contenus audio et vidéo pour mes plus récents projets sur Hecto.
Hecto se veut un site conçu pour présenter de façon simple et efficace mes albums auto-produits depuis 2019 (déjà neuf albums!) et se veut aussi une étiquette de disque qui permettra à d’autres créateurs de diffuser leurs projets.
C’est donc le site à visiter pour vous tenir au courant des dernières activités musicales.
Paru sur l’étiquette Hecto, L’album Opisthokonta est le fruit d’improvisations pianistiques impromptues réalisées en une seule journée d’enregistrement. Dans cet opus, Simon Côté-Lapointe s’est inspiré de la pensée du compositeur Giacinto Scelsi en exploitant le concept de résonance pour certaines improvisations, l’idée étant de prendre le temps de s’imprégner de la richesse des résonances harmoniques et des vibrations issues de la combinaison des notes formant les accords. Le réalisateur hongrois Béla Tarr fut une autre inspiration pour ces improvisations, Côté-Lapointe a voulu évoquer les ambiances minimales empreintes de noirceur dont le sens dramatique n’est pas sans rappeler une certaine résignation kafkaïenne du destin. L’improvisation est un jeu entre transcendance et immanence…
Fusionnant la musique carnatique du sud de l’Inde et un jazz aux textures résolument modernes, ces compositions originales pour guitare, clavier, violon et batterie offrent un voyage mélodique coloré.
Avec : Joy Anandasivam (guitare), Simon Côté-Lapointe (claviers), Bertil Schulrabe (batterie et percussions) et Anjana Srinivasan (violon)
En spectacle au Bar social le dimanche 10 novembre 2019 de 18h30 à 21h30, 3819 Rue Wellington, Verdun, Montréal.
Taxon Lazare est un trio composé de Michaël Cotnoir (guitare), Simon Côté-Lapointe (clavier) et Jonathan Gagné (batterie). Le groupe de type organ trio propose un hard bop énergique qui revisite des classiques de George Benson, John Scofield et Andrew Hill, notamment, en plus de ses propres compositions. De la rencontre de ces trois musiciens accomplis émerge un jazz de haut niveau où le swing et le groove prennent place aux côtés d’envolées virtuoses.