Congrès de l’Association des archivistes du Québec 2017


Je suis heureux de participer au 46ième congrès de l’Association des archivistes du Québec (AAQ) qui se déroule du 31 mai au 2 juin 2017. J’y ferai une présentation dans le cadre de la session ”En marge de l’archivistique : pratiques filmiques et vidéographiques comme moteurs théoriques et pratiques de la réflexion archivistique” avec Annaëlle WinandSonya Stefan et Guillaume Vallée.

Mercredi le 31 mai à 15h15 au Palais des congrès de Montréal

 

En marge de l’archivistique : pratiques filmiques et vidéographiques comme moteurs théoriques et pratiques de la réflexion archivistique

Les mutations technologiques et les développements numériques qui marquent notre société bouleversent nos rapports au temps, à la mémoire, à l’espace et à l’autre. Cette situation incite les chercheurs à repenser leur discipline sous un nouvel angle, à reconsidérer leurs objets d’études dans un contexte changeant, ainsi qu’à mettre en œuvre de nouvelles collaborations. Dans ce cadre, l’exploitation des archives par les artistes suscite de plus en plus d’intérêt, tant dans les milieux académiques qu’artistiques: là où il était question de patrimoine et de mémoire, c’est maintenant «l’archive» qui est interrogée dans sa qualité d’outil conceptuel pour penser les transitions du numérique.

Dans ce contexte mouvant, il s’agit d’explorer de nouveaux terrains pour l’archivistique afin de renouveler la réflexion et de nourrir les pratiques. De récentes études ont mis au jour l’intérêt de l’exploitation des archives par les artistes dans un cadre archivistique. Il a été démontré que ces créateurs mettent en lumière certaines caractéristiques et fonctions des archives, qui ne sont pas forcément prises en considération par les archivistes. De plus, certains archivistes appellent à une prise en considération des pratiques et disciplines en marge de l’archivistique pour comprendre les changements initiés par le numérique auxquels la discipline doit s’adapter.

En partant du point de vue de l’archiviste américain Rick Prelinger qui affirme que les pratiques les plus intéressantes dans la redéfinition de notre relation aux archives proviendront des pratiques en marge, que pourrait-on apprendre des artistes qui ont une relation aux archives dans leurs pratiques ? En adoptant un point de vue interdisciplinaire, cette conférence immersive propose d’instaurer un dialogue entre les différents acteurs réunis autour de l’archive, pour répondre aux interrogations actuelles des archivistes qui ne trouvent pas toujours de réponses dans le cadre traditionnel de leur discipline.

Simon Côté-Lapointe abordera la question de l’exploitation créative des documents audiovisuels d’archives numériques et en quoi celle-ci pousse les institutions et archivistes à repenser leurs moyens d’organisation et de diffusion sur le Web.

Guillaume Vallée abordera la question de l’artiste en tant que bricoleur et la relation qui existe entre ses différents dispositifs de création/diffusion et l’archive cinématographique, principalement au sein d’une scène audiovisuelle alternative.

Sonya Stefan parlera de sa pratique, qui mêle les médiums de la danse, du cinéma et des performances audiovisuelles, tout en mettant à l’honneur les défauts. Elle utilise des matériaux abimés de tous genres: des pellicules d’archives cinématographiques, des machines dysfonctionnelles et différents médias numériques trouvés sur l’Internet.